Peut-être

Je lui ai dit que ma plus grande peur, c’était l’abandon

Que j’avais peur qu’il m’abandonne et, les yeux pleins de promesses, il m’a dit que jamais il ne partirait

Il me l’a répété, encore et encore :

« I never let you down, baby »

Des mots doux, des mots chauds, des mots en lesquels j’ai voulu croire

Des mots en lesquels j’ai cru

Et puis un jour, il m’a regardée droit dans les yeux,

Avec ce calme cruel, ce silence et…

Et il m’a dit qu’il ne voulait plus de moi.

Comme si rien n’avait compté.

Comme si tout ce qu’on avait bâti, tout ce que j’avais donné n’était qu’un détail insignifiant 

Peut-être que je n’ai plus rien à offrir

Peut-être que j’ai trop donné

Peut-être que je suis trop

Ou peut-être… peut-être pas assez

Peut-être…

Peut-être…

Peut-être…

Je les ressasse, ces “peut-être”, comme on tourne un couteau dans une plaie

Cherchant une explication, un sens, une faute que je pourrais réparer

Mais il n’y a pas de réponse

Seulement ce vide

Cette trahison douce et brutale

Cette impression d’avoir été aimée à moitié et abandonnée en entier

Je l’ai cru

J’ai cru ses mots, ses regards

Et maintenant, je me tiens seule avec le poids de son absence

Et cette douleur qu’on ne peut expliquer à personne

Parce qu’elle ne se voit pas, mais elle consume

Peut-être que le problème, ce n’est pas moi

Peut-être que je mérite mieux que des promesses qu’on jette dès que l’envie passe

Je peine à rester debout

Comment continuer avec toutes ses doutes

Peut-être…

Peut-être qu’il ne m’a pas abandonnée

Peut-être que c’est ce que je mérite 

Peut-être…

Peut-être…